Réseaux sociaux : Les impacts du surpartage parental
Dans sa chronique du 16 mars 2025, Mélanie Bilodeau aborde un sujet qui touche tout le monde : l’exposition des enfants sur les réseaux sociaux.
En 2025, est-ce que c’est correct de mettre son enfant sur les réseaux sociaux ? À quoi devrait-on faire attention ?
On connait tous les risques associés à l’empreinte numérique (vol d’identité, utilisation malveillante de nos données) mais on n’y pense pas toujours en ce qui concerne les enfants. Et avec la montée de l’intelligence artificielle, on ne peut vraiment plus publier n’importe quoi sur les réseaux sociaux. Souvent, sans aucune mauvaise intention, on expose nos enfants ou nos petits-enfants en partageant une photo/vidéo qui nous semble à première vue tout à fait banale, mais qui peut causer du tort, même sur le plan développemental chez l’enfant.
Quels sont les risques ?
Une simple photo de l’anniversaire de notre enfant ou une vidéo de notre bébé contribue à créer une empreinte numérique de l’enfant.
Aussi, ce à quoi on ne pense pas toujours c’est toute la notion de non-consentement de l’enfant à être exposé, alors que ça peut avoir des impacts dans sa vie plus tard.
Voici les conséquences possibles :
- Utilisation future des renseignements
- Vol d’identité
- Impacts sur la réputation, la dignité, l’estime de soi
- Intimidation et cyberintimidation
- Exploitation sexuelle
Mélanie Bilodeau tient quand même à faire la part des choses! Ce n’est pas catastrophique de partager une photo de notre enfant qui a gagné une médaille en karaté parce qu’on est fier. Même que ça peut être bénéfique pour certains enfants. On ne veut pas diaboliser les réseaux sociaux non plus, juste apprendre à bien les utiliser.
Comment trouver l’équilibre :
Il faut faire attention pour ne pas tomber dans le phénomène de surpartage parental.
Définition :
Pratique qui consiste à partager, souvent et en grand nombre, des photos ou des vidéos de ses enfants ou petits-enfants sur les réseaux sociaux.
Termes en anglais souvent utilisés : sharenting et oversharenting
Même si le Québec n’a pas de loi qui encadre le surpartage parental, il est important de savoir que l’enfant, comme toute personne, a le droit au respect de son image. L’important, c’est de le faire de façon consciencieuse en tenant compte de certaines précautions.
Quelles sont les précautions à prendre ?
Il suffit d’agir dans le meilleur intérêt de l’enfant.
C’est-à-dire :
- Évitez de partager toute information sur la vie privée et l’intimité
- Évitez les photos de l’enfant nu ou peu vêtu
- Prenez en compte l’opinion de l’enfant, sa personnalité, son âge
- Privilégiez les photos où l’identité de l’enfant est cachée
- Modifiez les paramètres de confidentialité des comptes
- Privilégiez la messagerie privée
Pour plus d’informations, écoutez la chronique complète de Mélanie Bilodeau.