Une Montréalaise récolte 100 000 $ en canettes pour acheter sa maison
Mélia Goulet-Jacques
En 2021, alors que les prix de l’immobilier atteignaient des sommets à Montréal, Élyse Gamache-Bélisle a décidé de poser un geste audacieux : financer la mise de fonds de sa maison... en ramassant des canettes consignées.
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Quatre ans plus tard, le pari, qui pouvait sembler farfelu au départ, a porté ses fruits. Grâce à son impressionnant travail de collecte, Élyse a réussi à amasser la somme de 100 000 $, soit l’équivalent d’un million de canettes consignées. Son objectif? Atteindre 115 000 $ d’ici le 1er novembre pour concrétiser son rêve de devenir propriétaire dans le quartier de Villeray, où elle habite depuis plus de 20 ans.
Un projet né d’un refus de renoncer
« J’ai refusé que l’état du marché immobilier m’empêche de devenir propriétaire dans mon propre quartier », explique Élyse. Face à un système qui semble exclure de plus en plus de personnes de l’accès à la propriété, elle a préféré retrousser ses manches... et remplir ses sacs de recyclage.
Son initiative, bien plus qu’un simple geste écologique, est devenue un cri du cœur pour la revalorisation, la solidarité et l’engagement communautaire.
Un million de canettes... et beaucoup de détermination
Chaque canette vaut aujourd’hui 10 sous (comparativement à 5 sous auparavant), ce qui signifie qu’Élyse a dû collecter environ un million de canettes pour atteindre ce cap impressionnant. Et cela, tout en conservant un emploi à temps plein de 40 heures par semaine. Ses moments libres – soirs, matins, fins de semaine – sont consacrés à cette mission, appuyée par des citoyens de plus en plus nombreux à lui remettre leurs contenants consignés.
Un geste environnemental, mais aussi politique
Si ce projet est ancré dans des valeurs écologiques, il s’inscrit aussi dans une réflexion plus large sur les priorités sociales et politiques au Québec. « Au lendemain des élections, on se rend compte que des enjeux comme l’environnement, le communautaire et le culturel sont souvent relégués au second plan. On se dit qu’on n’a pas le temps de revaloriser, de récupérer... qu’on est pris dans la machine capitaliste. Moi, je voulais prouver qu’on pouvait faire autrement », affirme-t-elle.
Avec sa détermination, Élyse démontre qu’un geste aussi simple que la collecte de canettes peut devenir un puissant levier de changement — pour soi, pour son quartier, et pour la société.
Retrouver son entrevue dans la capsule ci-dessus
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