« Je suis comblée » : Sabrina Cournoyer brise l'horloge sociale à 38 ans

Elle est chroniqueuse culturelle à «Salut Bonjour» du lundi au jeudi dès 6 h 30 à TVA et TVA+.

Michèle Lemieux

2025-07-17T10:00:00Z
2025-07-18T12:44:05Z

En pleine trentaine, Sabrina Cournoyer questionne la pression sociale qu’on impose généralement aux femmes de son âge. Célibataire et sans enfant, elle choisit de privilégier le bonheur, notamment par le biais de sa carrière, de ses activités et de ses amitiés, sans attendre d’être à deux pour se réaliser. Une manière de vivre des plus inspirantes...

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Sabrina, ton horaire est-il particulièrement chargé cet été?

Oui, car je continue Salut Bonjour au culturel en semaine et j’aurai des week-ends d'animation à Salut Bonjour week-end à la fin de l'été. Et pendant deux mois, je serai à la radio l'après-midi à Rythme au travail. Je suis donc effectivement bien occupée cet été. Être à Salut Bonjour me permet d’être au courant de tout ce qui se passe dans le domaine culturel. J’ai aussi le temps de regarder quels sujets pourraient être traités à la radio en après-midi. Et comme j'ai quand même du temps entre les deux, je peux revenir chez moi, sortir mon chien et marcher avec lui. Par la suite, je vais à la radio à pied. J’ai débuté dans le métier à la radio, où j’ai travaillé neuf ans avant d'arriver à Salut Bonjour. Ce sont mes premières amours. Je suis donc ravie. C’est rare qu’on se sente autant sur son X. Tout cela me nourrit et me donne de l'énergie.

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Mélia Goulet-Jacques
Mélia Goulet-Jacques

Alors le focus est vraiment sur ta carrière actuellement?

Présentement, oui. Je réussis quand même à trouver un bon équilibre et à voir mes amis la fin de semaine. Ils sont habitués de ne pas vraiment me voir durant la semaine. La radio ne change pas grand-chose à ma routine de vie. L'après-midi, au lieu de faire d'autres activités, je vais à la radio.

Est-ce que tu te définirais comme une workaholic?

Avant oui, mais plus maintenant. En fait, je dirais que je suis surtout passionnée par ce que je fais. Je ne me verrais pas travailler autant toute l'année. Je vois vraiment mon année en différents blocs. De janvier à avril, c'est une saison plus tranquille. J'en profite pour faire beaucoup de sport à l'extérieur, comme de la planche à neige. Par la suite, je prends toujours une petite période de vacances, puis j’enchaîne avec mon rush professionnel jusqu'en septembre. Je laisse une place importante au travail, parce que c'est quelque chose que j'aime profondément. J'adore ce que je fais au quotidien. Et en prime, je peux faire des activités que j'aime la fin de semaine parce que je suis en congé les vendredis, samedis et dimanches. Ceci étant dit, je me suis déjà considérée comme une workaholic...

Mélia Goulet-Jacques
Mélia Goulet-Jacques

Si tu en parles au passé, c’est parce que tu as réussi à trouver un bel équilibre?

Effectivement. Tout me plaît dans une année: j’aime autant les périodes chargées que les périodes plus routinières. Je m'adapte. C'est ma vie et ça me plaît.

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Tes activités du week-end ressemblent à quoi?

Je vais marcher avec mon chien, je me promène au bord du canal, je lis un livre, je vais prendre un verre avec mes amis, je vois ma famille, je visite mes parents à leur camping, je fais du vélo de montagne avec mon frère. J’aime jouer dehors. J’aime aller dans les festivals.

C'est rare qu'à l'âge adulte, on ait l'occasion de faire des activités avec nos frères et sœurs.

Tu as raison. Mon frère et moi, on s'est toujours beaucoup aimés, mais nos vies étaient très différentes. Dans la dernière année, on a recréé des moments et des activités qui nous permettent de passer plus de temps ensemble. On va au resto la fin de semaine, on va voir des shows, on fait du vélo de montagne. En septembre dernier, je n'avais pas de copain. Ma routine était bien installée. J’ai eu un petit élan de questionnement de vie. Je me disais: «Si j'étais en relation avec quelqu'un, qu'est-ce que je voudrais faire avec cette personne-là?» J’aurais voulu avoir un chum pour faire les activités que j'aime faire, comme la planche à neige et le vélo de montagne, avec quelqu'un. Puis je me suis dit que j’avais un frère pour faire tout ça! Je n’avais pas besoin de me mettre la pression de rencontrer quelqu'un pour faire ces trucs-là. Je lui ai proposé, et il a tout de suite accepté. Comme sa blonde a un horaire atypique, il est souvent seul. On a donc l'occasion de partager ces moments ensemble. Je me sens vraiment privilégiée.

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C’est important de tirer parti de nos périodes de célibat. C'est une période pour entrer en contact avec nos passions, sans compromis.

C’est rigoureusement exact! Mes périodes de célibat entre mes relations m’ont toujours servi à me redécouvrir, en dehors du regard des autres, en dehors de ce que je suis en relation. Je n'y vois que du positif. J’ai 38 ans. Je ne ressens plus l'espèce de pression de la société d'être quelque chose de précis à 38 ans: être en couple, établie, posséder une maison ou un condo, avoir des enfants. J'ai eu l'occasion de me questionner sur ma vision, en dehors de ce que la société s'attend de moi. Ç’a été une grande libération pour moi

Le privilège, c’est de pouvoir choisir sa vie, non?

Exact. Parfois, avec la pression extérieure, c'est difficile de faire la différence entre ce qu’on veut et ce qu’on nous impose. Ç’a été comme une illumination durant la dernière année. Au fond, j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose parce qu'on me donne l'impression qu'il me manque quelque chose. Mais moi, il ne me manque rien. Je suis heureuse et j’adore ma vie. L'amour arrivera quand il arrivera. Entre-temps, je ne suis pas en train de perdre des années précieuses parce que je ne suis pas en relation avec quelqu'un. Je ne suis pas en train de passer à côté de quelque chose. C'est ma vie.

Tu refuses de te mettre de la pression?

C’est une forme de lâcher-prise. Je suis dans l'accueil de ce que la vie me présente. Bien sûr, je fais des efforts, mais il y a des choses que je ne peux pas contrôler, comme rencontrer la bonne personne pour moi. Je suis dans un grand lâcher-prise et je me sens très chanceuse de ne pas ressentir l’horloge biologique ou l'appel pour être mère. Ça n'est jamais arrivé chez moi. C’est ce qui me permet de ne pas me mettre de pression pour rencontrer quelqu'un ou faire ce projet seule. Si je ressentais cet appel, peut-être que je verrais les choses différemment...

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La pratique du yoga et de la méditation t’a-t-elle donné des outils pour vivre plus en paix?

Je crois que oui. C'est quelque chose que j'ai bâti au fil du temps et qui me permet d'être dans l’accueil de ce que la vie peut me proposer. On ne lâche pas prise du jour au lendemain. Je suis reconnaissante d’avoir ces outils. Il y a des périodes où je pratique moins, mais ça fait toujours partie de moi quand même.

Prévois-tu des vacances cet été?

Je suis allée en Espagne 10 jours avec mon amie Geneviève Hébert-Dumont. Mon objectif, ça serait de repartir en octobre, mais pour l'instant, ce voyage-là m'a suffisamment nourrie pour que je laisse venir la prochaine inspiration de voyage plus tard. C’était mon premier voyage en Espagne. Nous avons rencontré des filles de Chicago qui avaient notre âge. Elles étaient célibataires, avaient de belles carrières. Nous avons discuté des difficultés qu’elles ont à rencontrer quelqu'un qui leur convient. C’est une époque où ça semble difficile parce que les dynamiques ont changé. Les femmes sont carriéristes, et c’est parfois intimidant pour les hommes. Avant, je me disais: «C’est quoi mon problème? Pourquoi ça ne fonctionne pas?» Parler avec ces femmes qui vivent la même réalité que nous nous a fait réaliser encore plus à quel point on était privilégiées de voyager entre amies. Actuellement, il n'y a rien qui manque à notre bonheur...

En espérant que tes propos inspirent les femmes célibataires: elles n’ont pas besoin d'être en couple pour faire ce dont elles ont envie!

Je l’espère! Je trouve ça triste de voir des femmes passer à côté de leur vie parce qu'elles ne sont pas en couple. La vie, c'est maintenant. Actuellement, je ressens une urgence de vivre. Je ne passe pas à côté des opportunités qui se présentent...

Retrouvez Sabrina du lundi au jeudi dès 6 h 30 à TVA et TVA+.

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