Devrait-on voyager aux États-Unis, suite à l’élection de Trump?

Sandrine Faucher
Les feux à Los Angeles, la suspension de TikTok pour 170 millions d’Américains pendant (seulement) 12 heures le 19 janvier, l’élection et l’assermentation de Trump: les États-Unis connaissent une période assez mouvementée, en plus de se retrouver au cœur de plusieurs controverses sociopolitiques.
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Mais, avec ses nombreux parcs nationaux, sa nature enveloppante, ses canyons, ses montagnes et ses plages, ce pays continue de se retrouver en tête de liste pour de nombreux Québécois.
Devrait-on voyager aux États-Unis dans les prochains mois, voire les prochaines années? La question se pose.
Selon un récent article publié dans La Presse, « une quarantaine [de lecteurs ont communiqué avec le média en disant] qu’avec l’arrivée de Trump, ils avaient fait une croix sur les États-Unis ou leurs produits. Le réflexe vient des voyageurs, mais aussi de certains « snowbirds » de la Floride. »
Selon ce même média, le déficit du Canada par rapport aux États-Unis en termes de voyage continue d’augmenter depuis 20 ans: « Les Canadiens ont dépensé 30 milliards de dollars en 2023 lors de leurs séjours aux États-Unis, contre environ 14 milliards pour les Américains au Canada, ce qui a entraîné un déficit de près de 16 milliards. Le déficit s’accroît d’année en année depuis 20 ans, exception faite de la pandémie. »
Voici donc quelques points à garder en tête pour vous éclairer dans votre décision!
1. Les droits des femmes et des personnes de minorités sexuelles et de genres sont menacés
En 2022, la situation des droits des femmes aux États-Unis a connu un grand bouleversement avec l’annulation de Roe v. Wade par la Cour Suprême. Résultat? Le droit à l’avortement n’est plus protégé au niveau fédéral. Les différents États américains sont donc libres d’adopter les législations sur cette procédure.
En 2025, environ la moitié des États américains ont mis en place des restrictions sur l'avortement, allant de l'interdiction totale à des délais très limités. On pense par exemple au Texas, à la Floride, à l'Alabama et au Missouri. De l’autre côté, les États de New York, de la Californie, de l'Illinois et du Maine, entre autres, offrent une protection des droits reproductifs.
Des discriminations accrues connaissent une certaine recrudescence dans certains états des États-Unis envers les personnes transgenres et autres minorités sexuelles.
Nos collègues du Journal de Montréal ont partagé une liste des pires états américains pour le droit des femmes. Consultez-la ici.
2. L’assermentation du Président Donald Trump
En date du 20 janvier 2025 à midi, Donald Trump est officiellement assermenté comme le 47e président des États-Unis. À vous de juger!
3. Les récents feux à Los Angeles
Si vous êtes sur les réseaux sociaux et que vous suivez les nouvelles, vous savez que Los Angeles a été ravagée par plus d’une semaine d’incendies. Alimentés par de grands vents de près de 130 km/h, les feux ont tué au moins 27 personnes, en plus d’avoir détruit près de 16 000 hectares et rayé de la carte des quartiers entiers de la deuxième plus grande ville des États-Unis. De nombreux évacués n’ont toujours pas pu retourner dans leur maison, si celle-ci y est toujours.

Les feux de Los Angeles ont bouleversé à la fois les habitants et les visiteurs. Entre fermetures prolongées et destructions totales, la plupart sont des lieux emblématiques prisés de tous.
Le secteur de la restauration est parmi les plus durement touchés par ces feux. Les hôtels, les musées, les attractions ainsi que les parcs et plages ont été considérablement impactés également. L’expérience de Los Angeles en est affectée présentement.
4. L’imposition de tarifs douaniers au Canada et l’impact sur le taux de change
Selon nos collègues du Journal de Montréal et l’une des hypothèses des économistes de Desjardins, « l'imposition de tarifs douaniers de 25% que Donald Trump menace d’imposer sur les exportations du Canada vers les États-Unis risque de faire baisser le taux de change du dollar canadien à un maigre 65 cents US. »
Bien que le New York Times et le Wall Street Journal ont confirmé que le nouveau président n'imposera pas de tarifs douaniers au Canada dès son investiture le 20 janvier, c’est à surveiller. Ceci pourrait faire grimper le coût d’un voyage vers les États-Unis très prochainement. Mise à jour: En date du 21 janvier, nos collègues du Journal de Montréal rapportent que le président américain annonce que son pays imposera des tarifs de 25% dès le 1er février 2025. Le scénario initial évoqué présentait toutefois des hausses graduelles de 2% à 5% chaque mois. Comme quoi Donald Trump demeure fidèle dans son imprévisibilité. Davantage d'informations ici.
Alors, on va aux États-Unis, ou pas? À vous de voir!