Les Canadiens encore préoccupés par le prix des aliments
Mélia Goulet-Jacques
Notre collaborateur Sylvain Charlebois dévoilait cette semaine son rapport biannuel sur l’Indice de consommation alimentaire, une photographie claire des habitudes et préoccupations alimentaires des Canadiens.
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Les 6 conclusions de notre collabo.
Des dépenses toujours élevées
Chaque Canadien a dépensé en moyenne 311 $ par mois pour l’épicerie et près de 199 $ en services alimentaires au cours des six derniers mois. L’alimentation représente près de 20 % des dépenses totales (hors logement et restaurant), une part importante qui reste au cœur des inquiétudes.

L’inflation, toujours dans la mire
Bien que les attentes d’une inflation plus modérée (entre 2 et 4 %) aient diminué, celles d’une inflation supérieure à 10 % ont bondi de façon marquée, passant de 18,6 % à 28,5 %. Les Canadiens sont donc plus pessimistes face à l’évolution des prix.
Des habitudes qui s’ajustent
Pour faire face à la hausse des coûts, plusieurs changent leurs comportements : achats en vrac, recherche de rabais, réduction des aliments non essentiels ou luxueux. On note aussi un léger recul de l’intérêt pour les protéines végétales, signe possible d’un plafonnement dans la popularité des aliments à base de plantes.

La Génération Z s’adapte
Toujours la génération la plus susceptible d’emprunter pour se nourrir, les jeunes adultes affichent toutefois une amélioration avec une baisse de 8 % du recours au crédit, ce qui pourrait signaler une meilleure gestion ou un épuisement des ressources.
Local, nutrition, goût : les priorités évoluent
L’abordabilité reste le critère principal dans les décisions d’achat (42 %), suivi par la nutrition (25 %) et le goût (18 %). On remarque également un regain d’intérêt pour les produits locaux, avec plus de Canadiens affirmant vérifier fréquemment la provenance de leurs aliments.
Confiance en hausse envers les épiciers indépendants
Enfin, la confiance envers les institutions alimentaires s’est améliorée depuis l’automne, notamment envers les marchands locaux. Le Québec et les provinces de l’Atlantique se distinguent à ce chapitre, reflet d’un fort ancrage communautaire.

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