Mieux communiquer dans l’intimité : pourquoi c’est essentiel (et comment le faire)
Mélia Goulet-Jacques
Même dans les relations les plus solides, parler de sexualité reste, pour plusieurs, un défi. Par pudeur, par peur de blesser, ou tout simplement parce qu’on ne sait pas trop comment s’y prendre, la communication dans la sphère intime est encore un terrain glissant. Pourtant, c’est un pilier fondamental d’une vie sexuelle épanouie.
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Voici quelques pistes concrètes pour ouvrir le dialogue, favoriser la complicité... et maximiser le plaisir partagé.
1. Donnez des instructions claires
Non, votre partenaire ne peut pas lire dans vos pensées. Ce que vous aimez, ce que vous avez envie d’essayer, ce que vous préférez éviter : ça se dit. Et surtout, ça devrait pouvoir se dire sans gêne, en toute simplicité, pendant ou en dehors des rapports.
Des phrases comme :
- « Touche-moi ici. »
- « J’aime vraiment quand tu fais ça. »
- « Est-ce que tu veux que je continue comme ça ? »
... peuvent transformer l’expérience en un vrai moment de collaboration sensuelle. Oser guider, ce n’est pas contrôler : c’est co-créer.
2. Mettez en lumière ce que vous aimez
On parle souvent de ce qu’on veut changer, mais on oublie de souligner ce qui fonctionne. Pourtant, dire à l’autre ce qu’il ou elle fait de bien, c’est non seulement valorisant, mais c’est aussi un excellent moyen de renforcer les gestes et attitudes qu’on souhaite retrouver.
Exemple :
- « J’adore quand tu fais ça avec ta bouche. »
- « Ce que t’as fait hier... j’y pense encore. »
C’est simple, positif et efficace. Et ça renforce la confiance mutuelle.
3. Posez des questions
Une communication saine passe aussi par l’écoute. Intéressez-vous aux envies et aux besoins de l’autre. Pas besoin d’un grand questionnaire formel – quelques questions posées avec douceur peuvent suffire :
- « T’aimes ça quand je fais ça ? »
- « T’aurais envie qu’on essaie autre chose ? »
- « Y’a quelque chose que tu voudrais plus souvent ? »
Créer un espace où on peut parler de désir sans pression ni jugement, c’est ouvrir la porte à plus de complicité... et de plaisir.
4. Ne prenez pas tout personnel
C’est peut-être le point le plus délicat. Quand on parle de sexe, notre ego peut parfois s’inviter dans la discussion. Mais accueillir les préférences de l’autre, même si elles diffèrent des nôtres, n’est pas un rejet : c’est un cadeau.
Ouvrir la porte à la nouveauté, c’est aussi accepter que tout ne tourne pas autour de notre performance. L’autre ne critique pas : il ou elle ajuste, propose, explore. Ensemble.
Revoyez la chronique d'Anne-Marie Ménard dans la capsule ci-dessus
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