Voici ce qu'il faut retenir du discours de Trump de mardi

Francis Pilon
Le discours de Trump devant le Congrès, mardi, a rapidement été interrompu par des cris et des huées.
• À lire aussi: Guerre commerciale: les tarifs douaniers de 25% entrent en vigueur au Canada
• À lire aussi: Guerre commerciale: les nouveaux tarifs préoccupent les entreprises québécoises
• À lire aussi: L’annulation massive de commandes canadiennes fait paniquer les agriculteurs américains
Donald Trump a prononcé mardi un discours qui a rapidement viré au cirque face au Congrès et pendant lequel il a fait l’éloge de ses tarifs douaniers au premier jour d’une guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis.
« Les droits de douane ne servent pas seulement à protéger nos emplois, mais également à défendre l’âme même de notre pays », a insisté Donald Trump, qui n’a pas semblé ouvert à un compromis avec le Canada et le Mexique durant son discours de 1 h 40.
Au contraire, ils « vont rendre les États-Unis de nouveau riches et grands. Cela va se produire et même plutôt rapidement. Il y aura quelques perturbations », a prévenu le président, qui a battu un record pour le plus long discours d’un président devant le Congrès.
Il s’agirait de la première fois que le milliardaire de 78 ans reconnaît que la guerre commerciale contre ses alliés pourrait avoir un impact sur l’économie américaine. Il avait jusqu’ici assuré que les prix chuteraient et que les Américains ne sentiraient pas leurs effets.
Le président a aussi rappelé que d’autres tarifs, soit les droits de douane réciproques, entreraient en vigueur dès le 2 avril.
Ambiance tendue pour le discours de Trump
L’allocution du président, face à un Congrès où l’ambiance a très vite viré à l’acrimonie, a très mal commencé.

Une représentante démocrate tenait un papier sur lequel on lisait « Ceci n’est pas normal » alors que Trump saluait les législateurs en entrant dans la salle. Elle s’est finalement fait arracher la note des mains par un autre homme.
Un autre élu démocrate a rapidement été expulsé après avoir hué le milliardaire, qui a dû s’interrompre.


Lorsque Donald Trump a qualifié son prédécesseur Joe Biden de « pire président de l’histoire des États-Unis » hier soir, quelques sifflets se sont fait entendre des démocrates.
De l’autre côté, la moitié républicaine a repris en choeur « U-S-A ! », « U-S-A ! ».

Outre le jaune et le bleu en soutien aux Ukrainiens, des élues démocrates étaient vêtues en tenues roses pour protester contre les mesures de l’administration Trump, qui, selon elles, nuisent aux droits des femmes.
Des fonctionnaires limogés
Le président avait convié plusieurs invités et donneurs à son événement, dont la veuve d’un policier tué lors d’un contrôle routier ainsi qu’Elon Musk, patron de Tesla et SpaceX.
L’opposition démocrate a pour sa part convié des fonctionnaires fédéraux limogés par la nouvelle administration.
Trump a fait applaudir Musk durant son allocution, tout en promettant une réduction des dépenses publiques grâce au ministère de l’Efficience gouvernementale piloté par le milliardaire.

Quatre juges de la Cour suprême ont aussi assisté à l’allocution.
Terminé le "wokisme"
Pendant son discours-fleuve, le président a répété ses mêmes phrases-chocs et ses slogans récurrents.
Il a d’ailleurs mentionné au Congrès que « leur pays ne sera plus woke », ce qui lui a valu une pluie d’applaudissements des parlementaires républicains.
Trump a également dénoncé un excès de militantisme à l’égard des revendications de minorités.
Il s’est vanté d’une récente mesure qui interdit aux femmes transgenres de pratiquer des sports féminins.
– Avec l’AFP, CNN et le Washington Post
• À lire aussi: Le ministre des Finances rassure sur l’avenir du Canada face aux tensions internationales
• À lire aussi: La menace de Donald Trump plane toujours
• À lire aussi: Acheter local à l'épicerie: comment reconnaître les produits d'ici?