Cœur à cœur avec Léonie Gray
Amélie Hubert-Rouleau
Moins d’un an après son deuxième album, Self ish, Léonie Gray présente un nouvel opus pop tout en sensibilité, parsemé de soul et de R&B, des genres qui lui siéent si bien! La jeune chanteuse s’est confiée à Clin d’œil sur le pouvoir libérateur de la musique.
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Peux-tu me décrire ton troisième et nouvel album en trois mots?
Je dirais: cœur en miettes. J’ai vécu une rupture juste avant la remise de l’album, et ça en a complètement changé le sens. Il y a plein de chansons qui ont changé et d’autres qui se sont ajoutées. Ça m’a donné un coup de pouce, malgré tout, pour la ligne directrice de l’album, d’où le titre Crève-cœur. C’est une compilation de moments où j’ai eu le cœur en miettes, toutes catégories confondues.
Crève-cœur est ton premier album presque entièrement en français. Qu’est-ce que ça représente pour toi d’écrire dans ta langue maternelle?
Le processus artistique est complètement différent. En anglais, j’ai plus de facilité à faire de l’écriture automatique, tandis qu’en français, il faut que je m’arrête et que je prenne le temps de comprendre comment je me sens, et de le transposer en musique et en mots. C’est aussi une occasion de plus de connecter avec les gens quand je suis en spectacle, parce que je fais majoritairement de la tournée au Québec pour l’instant. Pour moi, les paroles, c’est l’essence de ma musique. Quand je chante en français, je vois que j’arrive à connecter davantage avec les gens.
Pour toi, la musique semble être comme une forme de thérapie. Quand as-tu réalisé qu’elle avait cet effet-là sur toi?
Quand j’étais jeune, au primaire ou au secondaire, je n’écoutais pas la musique qui était populaire à ce moment-là. Ce n’était pas la pop qui m’interpellait. J’écoutais du Evanescence quand j’avais huit ans, puis j’étais dans mes gros feels; on s’entend, je n’avais encore rien vécu dans ma vie! J’ai grandi avec des troubles de santé mentale qui n’étaient pas diagnostiqués. Quand je suis arrivée à l’adolescence, on dirait que d’entendre de la musique et des paroles dans lesquelles j’arrivais à me retrouver, ça m’a permis de réaliser que j’avais le droit d’avoir de la peine et de trouver certaines choses difficiles. Quand j’ai commencé à mettre sur papier comment je me sentais, je me suis rendu compte que l’écriture était une forme de thérapie, qu’elle me permettait de libérer mes émotions. D’où toutes mes chansons qui parlent de santé mentale et de relations.
Sur tes réseaux sociaux, tu n’hésites pas, justement, à parler de santé mentale et à te dévoiler sans filtre. Pourquoi est-ce important pour toi de révéler le «behind the scenes» et ta vie de tous les jours?
Quand ma carrière a commencé à décoller, on dirait que je ne voulais pas que les gens sachent que j’avais autre chose que la musique dans ma vie ou que je vivais des choses en dehors de ce dont je parlais dans mes chansons; comme si tout allait bien et que tout était beau tout le temps. Mais ce n’est pas ça, mon quotidien! J’avais aussi toujours peur de ne pas avoir les bonnes réponses ou de ne pas dire les bonnes choses. Après ça, je me suis dit: «Mais comment les gens vont-ils se sentir interpellés par ma musique si je n’explique jamais mon histoire?» En 2025, la majorité des artistes de mon niveau ont des emplois. Mais on dirait que c’est presque tabou de dire que tu as un travail à temps partiel ou à temps plein, alors que le seul but de cette job-là, c’est de payer ton loyer et de pouvoir continuer dans ta carrière. Donc d’en parler ouvertement, ça désamorce un peu ce côté tabou.
On retrouve plusieurs touches de nostalgie dans ton esthétique: sur tes pochettes d’albums, tes photos de presse, etc., mais aussi dans ta musique. D’où te vient cette passion pour le vintage?
J’ai grandi dans une maison remplie d’articles seconde main. On allait dans des brocantes quand j’étais petite et on passait des heures là-bas à chercher des objets. Mon père a étudié en design industriel. Lui, il essaie de trouver une autre fonction à chaque objet. Ce n’est donc rien de nouveau pour moi de voir un meuble sur le bord de la rue, de le ramener chez moi et de le nettoyer. Et tout ça a aussi une influence sur comment je m’habille. En général, les artistes que j’écoute ont un style similaire au mien. Mon style vintage, c’est aussi pour faire plaisir à la Léonie de 15 ans qui tripait de voir ces images-là ou d’entendre cette musique-là.
SES MUSTS
Ton influenceuse préférée ou la personne que tu préfères suivre sur les réseaux sociaux? En ce moment, ça serait Alaska Rider (@alaska.rider). Je trouve que tout ce qu’elle dit est pertinent!
Tes designers favoris?
Oli Sollazzo (@whatolisews); c’est elle qui m’a habillée pour l’ADISQ et elle a aussi fait des vêtements pour mes vidéoclips. Sinon, il y a Tristan Réhel (@tristanrehel) que j’adore aussi. Tout ce qu’il fait est absolument impeccable!
Tes produits de prédilection en matière de soins pour la peau ou de maquillage?
J’aime beaucoup Youth to the People; j’ai récemment commencé à utiliser les produits de cette marque. Sinon, côté maquillage, j’utilise beaucoup les produits Lise Watier ou la marque maison de Sephora. Pour ce qui est de mes cheveux, je suis absolument obsédée par les produits de la compagnie DESIGNME Hair. C’est mon triangle parfait.
En terminant, ton endroit préféré où magasiner?
Renaissance. Je suis vraiment une fille de thrift et de seconde main! Je trouve aussi ça vraiment chouette que ça aide des gens à réintégrer le milieu du travail.
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