«J’ai donné beaucoup de mon cœur dans ce rôle»: Anne-Élisabeth Bossé se confie sur «Menteuse»

Photo portrait de Maxime Demers

Maxime Demers

2025-07-04T10:00:00Z
2025-07-07T12:06:26Z

Après Menteur, voici Menteuse... Six ans après la sortie de la comédie à succès d’Émile Gaudreault, Anne-Élisabeth Bossé retrouve son personnage de menteuse compulsive dans une suite qui nous plonge à nouveau dans un univers fantaisiste où les mensonges deviennent réalité. Un film qu’elle décrit avec enthousiasme comme «du gros fun intelligent».

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Cette suite de Menteur, Anne-Élisabeth Bossé l’a attendue et en a rêvé pendant des années. À la fin du premier film, sorti à l’été 2019, on découvrait que son personnage de Virginie mentait autant, sinon plus, que son beau-frère (Louis-José Houde) et qu’elle avait réussi à cacher pendant des années sa double vie à son chum Phil (Antoine Bertrand).

Ironiquement, cette scène finale, qui laissait présager une suite, ne figurait pas dans le scénario du premier film et a été imaginée pendant le tournage.

«On a eu tellement de plaisir à travailler ensemble, Émile [Gaudreault] et moi, qu’il m’a dit qu’il avait le goût de filmer une fin alternative avec mon personnage», relate Anne-Élisabeth Bossé en entrevue au Journal.

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«On l’a tournée, mais je ne pensais vraiment pas qu’elle allait se retrouver dans la version finale du film. Mais Émile l’a retenue et puis, plus tard, il m’a dit qu’il était en train d’écrire Menteuse. Quand le projet s’est enfin concrétisé cinq ans plus tard, j’étais vraiment contente!»

Revisitant le concept de Menteur – un immense succès en salle qui a rapporté plus de 6,2 millions de dollars au box-office québécois – Menteuse relate donc les péripéties de Virginie, une jeune femme qui ment tellement qu’elle crée malgré elle un univers dans lequel tous ses mensonges deviennent réalité.

Après avoir vécu une situation similaire avec son frère dans le premier film, le conjoint de Virginie, Phil (de nouveau joué par Antoine Bertrand), tentera encore de sauver le monde (et son couple) en mettant fin au cycle de mensonges.

«Le problème de Virginie, c’est qu’elle fait des petits mensonges au quotidien qui deviennent, à un moment donné, hors de contrôle», explique Anne-Élisabeth Bossé à propos de son personnage.

«Elle veut faire du bien aux gens et, comme elle ne supporte pas le conflit, elle achète souvent la paix en mentant ou en rassurant faussement. Elle l’a tellement fait souvent qu’elle est devenue maître dans l’art de mentir. Elle a plein d’amis et elle est réconfortante parce qu’elle est comme ça, mais elle n’est pas vraie. C’est ça le problème...»

Photo d’archives
Photo d’archives

Une histoire d’amour

Menteuse a beau être une comédie grand public, Anne-Élisabeth Bossé dit avoir passé beaucoup de temps à réfléchir à la psychologie de son personnage (Virginie) avec le réalisateur Émile Gaudreault.

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«J’ai donné beaucoup de mon cœur dans ce rôle», confie-t-elle.

«Pourquoi elle ment? Quel est son historique familial? Sa dynamique avec sa mère, sa sœur et son père? Tous les liens ont été vraiment expliqués et exploités. J’ai fait beaucoup de thérapie dans la vie et c’est un langage qui me parle beaucoup.»

«Émile est aussi quelqu’un de très sensible. On s’est parlé de nos enfances, je sais qui il est, comment il réfléchit. Dans ses films, on ne fait jamais une joke juste pour faire une joke. Il y a toujours un ancrage émotif derrière l’humour. Menteuse, c’est du gros fun, mais du gros fun intelligent qui raconte quelque chose. J’avais une histoire à laquelle me raccrocher. Parce que le film raconte aussi une histoire d’amour!»

Depuis quelques années, Anne-Élisabeth Bossé enchaîne les projets au petit et au grand écran. «Chaque année, on me dit que j’ai eu une grosse année!» glisse-t-elle en riant.

À 40 ans (bientôt 41), elle se réjouit surtout de la variété de rôles qu’on lui offre de jouer.

«Entre ce que j’ai joué dans Nos Belles-Sœurs et dans Menteuse, je n’ai pas l’impression de me répéter», souffle-t-elle «Je me renouvelle [...] chaque fois. Peut-être que si je jouais toujours le même genre de rôles, je finirais par ne plus avoir envie de montrer ce côté-là de moi. Mais j’ai pas ce sentiment-là encore. Et en vieillissant, le genre de rôles qu’on me propose change aussi. Je ne sais pas si c’est parce que je vois ça avec des lunettes roses, mais je trouve que mon offre est très diversifiée.»

Menteuse prendra l’affiche partout au Québec le 9 juillet.

Mélia Goulet-Jacques
Mélia Goulet-Jacques

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