Mariage 2025: décor, traditions, menus... Voici toutes les tendances à surveiller

Flore Tellier

2025-07-05T15:00:00Z

Le grand jour se transforme en grande expérience pensée dans les moindres détails. De l’évasion de quelques nuits à la table de réception revisitée, en passant par une esthétique calibrée pour l’éternité, les mariages de 2025 mêlent recherche de sens, raffinement et intimité.

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Quand on sait qu’organiser un mariage peut représenter entre 150 et 400 heures de boulot, on comprend vite pourquoi les futurs mariés se tournent vers des professionnels pour orchestrer leur grand jour. Une charge de travail colossale mais révélatrice: la noce s’échelonne désormais sur plusieurs jours. On célèbre, on scénarise, on pense l’événement comme une expérience immersive où chaque instant est minutieusement conçu pour refléter les valeurs, les goûts et l’identité des amoureux.

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Pour ce dossier, Clin d’œil a discuté avec deux organisatrices bien établies sur la scène québécoise: Catherine Michaud, fondatrice de CM Planification, et Marilyn Mahotières, créatrice de l’agence Marilyn Signature. Ce qu’elles nous révèlent? En 2025, on ne veut plus simplement cocher les cases d’un scénario bien rodé: on s’éloigne des formules figées pour vivre un moment qui nous ressemble profondément. À l’image des couples d’aujourd’hui, les mariages s’écartent du protocole strict: ils deviennent plutôt de véritables narrations, avec pour toile de fond des décors classiques, des menus incarnés, des cérémonies uniques et des célébrations prolongées.

Quel formule et format privilégier pour un mariage en 2025? Combien d'invités devrait-on compter?

Adieu les mariages en formule express. Les couples d’aujourd’hui veulent étirer le bonheur, souvent sur deux ou trois jours, pour mieux profiter de la présence de leurs proches. On parle ici de mariages-escapades.

Les mariages ne sont pas nécessairement plus gros, précise Catherine Michaud. Mais ils sont pensés autrement. Elle cite en exemple une union qu’elle a organisée dans un hôtel: une cinquantaine d’invités sont arrivés le vendredi pour prendre part à des activités incluant une partie de golf et un souper de répétition sur la terrasse. Le samedi, d’autres convives se sont joints à eux pour la cérémonie, la réception et la fête. Le dimanche, tout le monde s’est retrouvé pour un brunch d’au revoir; certains ont terminé leur séjour au spa en mode détente avant de repartir vers la maison.

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Ce type de formule permet de créer une ambiance chaleureuse, où les mariés sont moins à la course. Pour d’autres, c’est aussi une manière de répartir différemment le budget: plutôt que de miser sur une journée fastueuse où ils reçoivent 200 invités, plusieurs couples optent pour des célébrations plus longues, avec moins de convives.

Où célébrer son mariage pour bien raconter son histoire en 2025?

Ce désir d’immersion a un grand impact sur le choix du lieu. Le traditionnel banquet laisse place à des salles atypiques, pensées pour favoriser la convivialité et l’authenticité. Restaurants prisés, clubs privés ou microbrasseries: on privatise des espaces porteurs de sens pour les mariés, qu’on transforme au fil des moments clés de la journée.

«Tu crées l’ambiance», insiste Catherine, qui explique que de plus en plus de couples embrassent l’idée d’une célébration dans un restaurant, qui devient le canevas idéal pour raconter une histoire. Catherine Michaud a notamment préparé un mariage au Club Chasse et Pêche, une romantique adresse montréalaise au décor feutré où les époux s'étaient rencontrés. Pour un autre duo, elle a réorganisé le Jatoba pour accueillir 110 invités dans l’atmosphère très distincte de la salle de bal conventionnelle.

En plus de constituer un univers qui parle aux mariés, ces lieux permettent souvent d’optimiser le budget et l’expérience culinaire. On choisit un établissement pour sa personnalité, ses plats, son atmosphère. C’est une option de rechange raffinée au traiteur classique, note Marilyn Mahotières.

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Selon elle, en privatisant un tel espace, il est possible de s’en sortir avec une facture entre 20 000 $ et 25 000$, comparativement à un montant entre 60 000 $ et 80 000 $ pour une salle traditionnelle. Elle cite le cas d’un couple pour qui elle a réorganisé un restaurant en retirant les tables du rez-de-chaussée pour y installer l’espace cocktail et la piste de danse, tandis que les 90 invités soupaient à l’étage. Bien entendu, plus les convives sont nombreux, plus les options de salles deviennent limitées. Il faut donc choisir son nombre d’invités en fonction de l’ambiance voulue et de l’intimité désirée.

Autre format en plein essor? Le mariage-brunch.

Moins conventionnelle que la réception en soirée, cette formule séduit par son climat lumineux, sa convivialité et – soyons honnêtes – son accessibilité. Elle permet aussi de repenser le déroulement de la journée et de profiter d’un moment festif sans l’intensité d’un horaire chargé. Mais, comme toute nouveauté, elle ne fait pas l’unanimité dans les familles attachées aux traditions. Pour que tout le monde s’y retrouve, Marilyn Mahotières propose des compromis intelligents: conserver les rituels importants — tels le discours des parents ou la première danse. D’autres couples choisissent même de se dire oui en matinée, d’organiser un déjeuner familial en début de journée, suivi d’un souper entre amis ou d’un cocktail décontracté... Une ingénieuse conciliation entre héritage et nouveauté, sans sacrifier les préférences, bien personnelles, des mariés!

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La grande promesse : les échanges des voeux et traditions

La quête de sens redonne leurs lettres de noblesse aux rituels. Catherine Michaud note un retour marqué des unions religieuses: 6 des 17 mariages qu’elle organise cette année se tiendront à l’église, une hausse significative au sein de sa clientèle, comparativement aux dernières années. Qu’ils suivent ou non la tendance de revenir aux lieux sacrés – pour la beauté du geste ou pour sa symbolique spirituelle –, les futurs mariés semblent en quête de mœurs personnalisées. C’est aussi le cas de ces nombreux couples qui, dans un désir de recentrer l’événement sur l’union, optent pour une cérémonie civile animée par un proche. «Ça devient un moment vraiment touchant, porté par quelqu’un qui connaît l’histoire du couple», dit l’entrepreneure, en citant l’exemple d’un mariage célébré dans une microbrasserie, avec une bière créée à l’image des époux et ouverte à leur santé après l’échange des alliances.

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Les vœux évoluent également, alors que certains amoureux choisissent de se les exprimer en tête à tête et non devant la foule. Désirant intégrer ces vœux au quotidien, certains les inscrivent dans un véritable livre, qui viendra ensuite décorer joliment leur bibliothèque.

Marilyn Mahotières note elle aussi des changements dans les rituels. Par exemple, des futurs mariés qui s’offrent leur «premier regard» en toute intimité, seuls ou avec leurs enfants, avant même de s’avancer vers l’autel. Elle retient aussi que de plus en plus de couples s’écrivent une lettre pendant la célébration et la glissent dans une boîte à vin qu’ils ouvriront un an plus tard, à l’occasion de leurs noces de coton. Tous ces gestes ont un même but: prolonger la magie du jour J.

Cocktail; repas; festivités... voici les tendances qui font vibrer les futurs mariés

Après l’échange des bagues, les cocktails classiques passent au 5 à 7 et deviennent eux aussi des générateurs d’expériences: stations d’huîtres ou de sushis, bars à pâtes, boissons signatures... On mise sur la personnalisation plutôt que sur les classiques canapés!

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Crédit photo : Julia Mateian
Crédit photo : Julia Mateian

Le moment du repas évolue également. Si les soupers assis standards persistent, le modèle des plats familiaux, avec des assiettes à partager au centre de la table, gagne en popularité. À bas l’idée de choisir son menu à l’avance: la convivialité de la formule brise efficacement la glace entre les invités, surtout pendant la séquence des discours qui peut s’avérer plus longue et protocolaire.

Marilyn, qui pratique le métier depuis 20 ans, se réjouit de constater une plus grande ouverture à l’intégration de la diversité culinaire dans les mariages: «Avant, c’était difficile d’avoir un menu avec des plats haïtiens, grecs ou libanais, par exemple.» Aujourd’hui, les chefs sont plus sensibles à cette flexibilité, et les assiettes deviennent des clins d’œil culturels aux origines ou aux passions du couple.

Et quand vient le temps de faire la fête après le repas, les jeunes mariés n’hésitent pas: le DJ remplace le band, la salle se transforme en véritable club avec jeux de lumière et pistes de danse enflammées. L’idéal, selon Catherine Michaud, est d’avoir un DJ qui se joint à la réception dès le cocktail pour installer l’ambiance.

Quelle esthétique et décor de mariage choisir?

S’il est tentant de suivre les tendances, Catherine conseille aux couples de miser sur la longévité en optant pour un style intemporel, qui ne détonnera pas dans les albums photos 10 ans plus tard. Résultat? L’esthétique old money s’impose avec ses codes classiques: teintes neutres comme le blanc, le beige ou le champagne, fleurs simples avec verdure, verres en cristal, nappes en satin ou peau de soie, chandelles, papeterie texturée... Le souci du détail est omniprésent et évoque le luxe discret et raffiné.

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En parallèle, d’autres préfèrent le style «jardin chic», qui abonde en couleurs et en végétation, toujours avec une élégance contrôlée. Les arrangements floraux conservent leur attrait, mais le mélange de naturel et d’artificiel est une solution de plus en plus proposée par Marilyn pour gagner en volume, tout en s’adaptant aux contraintes budgétaires.

Enfin, plus que jamais, l’éclairage est d’une importance non négligeable: guirlandes suspendues, chandelles à profusion et projections deviennent des éléments précieux pour moduler l’ambiance.

Capter l’instant pour repenser les souvenirs

La photographie de mariage se fait plus naturelle: on préfère les clichés authentiques, les ambiances captées sur le vif, les rendus argentiques ou les noirs et blancs intemporels. Même le traitement des images se veut plus neutre, moins saturé. Le flash fait parfois son retour pour une photo de style rétro, mais on l’utilise avec parcimonie.

Une nouvelle pratique fait aussi fureur: engager un créateur de contenu pour capturer la journée sous l’angle de vidéos adaptés pour les réseaux sociaux. Une idée séduisante... à condition de ne pas nuire au travail du photographe et du vidéaste professionnels sur place. Enfin, les photobooths sont toujours populaires, mais on troque les boas de plumes et autres accessoires loufoques pour des installations épurées avec éclairage intégré: le glam reste, sans le kitsch.

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Mariages à destination

Si les mariages-escapades dans la province gagnent en popularité, les célébrations à l’international séduisent toujours autant, affirme Marilyn. Selon elle, les options dans le Sud perdent du terrain au profit de destinations européennes comme l’Italie, le Maroc ou le Portugal. Elle explique que certains couples préfèrent investir un peu plus pour vivre une expérience complète avec leurs proches. Elle-même a renouvelé ses vœux en Grèce, en compagnie de 150 invités, pour un séjour d’une semaine autour de 3000 $ par personne.

Qu’ils soient scellés au restaurant du premier rendez-vous, sous un ciel grec ou dans la cour familiale, les mariages en 2025 partagent le même but: raconter, à travers chaque détail, une histoire qui vieillira aussi bien que les souvenirs qu’elle grave. Après des centaines d’heures de préparation, on a la promesse d’un album qu’on ouvrira encore avec bonheur dans 20 ans... et d’une célébration pleinement vécue, par le couple et par ceux qui l’accompagnent.

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