Ce père de famille a construit un fort de neige digne de «La guerre des tuques» après la tempête


Louis-Philippe Messier
La récente accumulation de neige au Québec a fourni assez de matière à ce montréalais pour construire un château dont la tour surplombe la rue d’environ 4 mètres.
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La récente «tempête du siècle» a fourni assez de briques de neige à un Montréalais pour ériger un château dont la tour de garde crénelée aux allures de celle du film La guerre des tuques surplombe la rue d’environ quatre mètres.
Le Journal est allé rencontrer ce résident d’Ahuntsic de 48 ans qui place la barre très haut pour les autres pères qui construisent des châteaux...

Le hasard a voulu que je visite le château en même temps que le déneigement de la rue, mardi.
Tandis que je suis juché dans la tour, mes pieds sont plus élevés que le toit de la déneigeuse qui gratte le trottoir.

«Comme il y a peu de place devant chez moi, j’ai compris que c’était beaucoup plus efficace de stocker la neige verticalement», me raconte Karl Dupéré-Richer.
Son manteau me rappelle celui du personnage de Ti-Guy-la-lune dans le célèbre Conte pour tous de Rock Demers... pas à vous?
Avec des «briques» coupées dans la neige soufflée gelée, M. Dupéré-Richer délimite un rectangle... qu’il remplit ensuite de neige.

Petit à petit
Il fait ça, tempête après tempête.
Il tape la neige à la pelle ou en marchant dessus à l’intérieur du périmètre, et ça donne un plancher.
«Avec les redoux, ça me fait une plateforme de glace sur laquelle bâtir le reste», explique le sculpteur-recycleur de profession.
«Chaque fois qu’il y a de la nouvelle neige, ça me permet d’ajouter des niveaux et ça paraît si on regarde le mur: il y a des strates de différents niveaux de propreté», fait-il remarquer.
Les briques plus sombres indiquent la neige un peu vieillie et sale.
De nouveaux étages tout blancs marquent de nouvelles tempêtes.

Grâce à la tempête généreuse, il a pu ériger un château plus haut et plus spectaculaire que jamais.
La semaine dernière, des policières se sont arrêtées et se sont prises en photo dans le fort.
Des enfants viennent y jouer.
«Oui, je fais ce château pour mon fils de huit ans, Guillaume, mais je fais aussi ça pour moi, parce que j’ai gardé mon cœur d’enfant», rigole celui qui sculpte depuis plusieurs années les trophées Bédélys remis aux gagnants de bande dessinée.

Démolition contrôlée
Comme il fait doux et qu’un mur semble pencher un peu avant ma visite, M. Dupéré-Richer a procédé à un peu de démolition contrôlée afin que des briques de neige ne tombent pas sur l’auto de sa conjointe.

«J’essaie de ne pas trop m’attacher parce que des fois, ça ne dure pas une semaine... c’est vraiment de l’art éphémère!» philosophe-t-il.
«Quand le temps froid va revenir, ça redeviendra dur comme le roc», se réjouit-il.
En regardant La guerre des tuques récemment, M. Dupéré-Richer a constaté que le plancher du fameux fort dans le film est beaucoup plus bas que celui de son château actuel.
«C’est sûr en tout cas que des enfants n’ont pas la force physique de déplacer des blocs de neige de plusieurs kilos», dit-il, en me coupant une belle grosse brique.
En effet, c’est lourd.
Je la place sur un pan de mur là où il y a un trou.

Auriez-vous la patience et le goût de bâtir un si beau château de neige, vous?
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