Un physiothérapeute a couru 275 kilomètres en 41 heures

Pier-Alexandre Beaulieu, 31 ans, a remporté la 5e édition du Big Wolf’s Backyard Ultra en étant le dernier participant toujours debout sur la boucle.

Photo portrait de Jean-François Racine

Jean-François Racine

2025-07-09T19:59:02Z
2025-07-10T12:41:25Z

Un physiothérapeute de Matane a réussi l’exploit de courir pendant 41 heures et 275 kilomètres le weekend dernier à Cacouna.

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Vers 2 h du matin, dans la nuit de lundi, Pier-Alexandre Beaulieu, 31 ans, a reporté la cinquième édition du Big Wolf’s Backyard Ultra en étant le dernier participant toujours debout sur la boucle.

L’organisateur avait même une citation humoristique pour son événement. « La souffrance, c’est temporaire...sauf au Big Wolf. »

« Ce n’est pas si pire ! Après 48 heures, des bobos s’en vont et deux nuits de sommeil, ça aide à retrouver ses esprits ! Je me sens bien », a lancé le vainqueur encore un peu hypothéqué par ses efforts quasi surhumains.

Le dernier debout

Créée aux États-Unis, l’épreuve est une course à élimination où les concurrents doivent parcourir à chaque heure la distance de 6,706 kilomètres (4 miles).

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Le vainqueur est le dernier concurrent à accomplir un ultime tour. « Le dernier homme debout » est d’ailleurs la devise de la compétition.

Photo fournie par l'organisation du Big Wolf's Cacouna
Photo fournie par l'organisation du Big Wolf's Cacouna

Le seuil de douleur reste difficile à décrire ou à expliquer pour le commun des mortels selon l’athlète d’endurance qui a complété l’équivalent de près de sept marathons.

« À mon premier demi-marathon il y a longtemps, j’avais envie d’être malade et j’ai eu mal pendant deux semaines. Mes sensations étaient pires que présentement. Plus tu es entraîné, plus tu es capable de tolérer ou de vivre avec ses sensations. Évidemment, je suis plus amoché physiquement qu’après un marathon », ajoute-t-il.

Au cours de ce genre d’épreuve, les participants ont le choix de courir rapidement ou même de trottiner s’ils le désirent. Plus le rythme est rapide, plus le repos sera long puisque le départ de la boucle suivante se fait toujours sur l’heure précise du cadran.

Pier-Alexandre estime qu’il a couru la majorité des boucles entre 43 et 50 minutes. Chaque coureur a également le droit d’avoir un équipier dans son espace de repos pour aider au ravitaillement.

Des intempéries

Cette année, en plus de la chaleur, les conditions météorologiques ont été assez terribles pendant la première nuit avec une superbe tempête. Les moustiques ont aussi ennuyé les coureurs.

Photo fournie par l'organisation du Big Wolf's Cacouna
Photo fournie par l'organisation du Big Wolf's Cacouna

Marco Poulin, vainqueur 2024 avec 53 boucles, a quitté la compétition après 31 boucles cette année. Il est d’ailleurs toujours le détenteur du record de parcours à Cacouna.

« Chaque course peut être complètement différente avec la météo. Pour moi, je suis mieux avec la pluie qu’avec la chaleur. Mentalement, il faut prendre la bonne décision au bon moment, analyser, réfléchir et éviter les erreurs », précise le nouveau champion 2025.

Que reste-t-il comme défi au calendrier de M. Beaulieu cette saison ? Sa réponse spontanée n’a rien à voir avec le sport.

« L’arrivée très bientôt d’un deuxième enfant ! C’est éprouvant aussi et je n’ai pas d’autres courses actuellement. »

Photo fournie par l'organisation du Big Wolf's Cacouna
Photo fournie par l'organisation du Big Wolf's Cacouna

Si 41 heures et 275 kilomètres reste un exploit impressionnant, le record du monde de ce type d’épreuve est carrément sur une autre planète.

Le 26 juin dernier, l’Australien Phil Gore a brisé la marque mondiale après 800 km d’effort en 119 heures.

Revoyez son entrevue dans la capsule ci-dessus

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