Faire du vélo pourrait réduire les risques de cancer
Mélia Goulet-Jacques
On parle souvent du transport actif — comme marcher ou aller au travail à vélo — pour ses bienfaits environnementaux. Mais une dimension reste trop souvent sous-estimée : son impact majeur sur la santé physique et mentale.
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Selon une vaste étude écossaise publiée dans le BMJ Public Health, les bénéfices du transport actif vont bien au-delà de la réduction des embouteillages ou des émissions de gaz à effet de serre. Sur une période de 17 ans, les chercheurs ont suivi plus de 82 000 participants et ont observé des tendances frappantes chez ceux qui se rendaient au travail à pied ou à vélo, même en tenant compte d'autres facteurs comme la nutrition ou l’activité physique en dehors du transport :
- 47 % moins de risque de mortalité globale chez les usagers du transport actif
- 24 % de réduction du risque d’hospitalisation liée aux maladies cardiaques
30 minutes par jour : une cible atteignable... sans s'en rendre compte
Un des constats les plus révélateurs de l’étude est que près de 46,5 % des usagers du transport actif atteignent l’objectif recommandé de 30 minutes d’activité physique modérée par jour simplement en se déplaçant à pied ou à vélo. Cette activité quotidienne s’intègre naturellement à leur routine, sans qu’ils aient besoin de « trouver du temps » pour aller au gym.
Contrairement à l’idée reçue selon laquelle il faut souffrir pour être en forme, l’activité physique modérée, intégrée aux déplacements quotidiens, suffit à améliorer le sommeil, l’énergie et même la santé mentale.
Des obstacles bien réels... mais pas insurmontables
Bien sûr, le transport actif n’est pas accessible à tous, en tout temps. En hiver ou en banlieue, les contraintes sont nombreuses : distance, manque d’infrastructures, absence de douches sur les lieux de travail... Mais pour les petits trajets du quotidien — aller chercher les enfants, se rendre à l’épicerie ou à la crèmerie — il est souvent possible de troquer la voiture pour la marche ou le vélo.

Des bénéfices collectifs aussi
Au Québec, on estime que le transport actif, entre mai et septembre, permet d’éviter 724 décès par année. Et selon des analyses économiques, cela représenterait une économie de 2 milliards de dollars par an en frais de santé. Un chiffre difficile à ignorer dans un contexte de pression croissante sur le système de santé.
Le transport actif est bien plus qu’un geste écolo : c’est une stratégie simple, gratuite et efficace pour améliorer la santé publique. Dans un monde où le temps manque, où les salles de sport peuvent intimider et où la sédentarité progresse, le simple fait de marcher ou de pédaler pour se rendre quelque part mérite d’être vu... comme un acte de prévention à part entière.
Revoyez la chronique de Marie-Ève dans la capsule ci-dessus
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