Transplant Québec : encore trop de mythes autour du don d’organes
Mélia Goulet-Jacques
En 2024, 551 Québécois ont pu être sauvés grâce à une greffe d’organes. Pourtant, 856 personnes sont toujours en attente d’un don salvateur.
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Pour mieux comprendre les perceptions liées au don d’organes, notamment dans les communautés culturelles, Transplant Québec a mandaté la firme Léger pour mener un sondage.
Selon Martine Bouchard, directrice générale de Transplant Québec, les résultats montrent des écarts marqués entre les intentions de don selon les communautés. Les communautés noires et moyen-orientales ou maghrébines affichent les taux d’intention les plus faibles, soit respectivement 41 % et 51 %. Un facteur important : le manque d’information. En effet, plus de la moitié des répondants issus de ces groupes se disent mal informés sur le processus du don d’organes.
« Il faut mieux expliquer comment ça se passe, étape par étape, pour que les gens puissent prendre une décision éclairée », insiste Martine Bouchard.

D'autres facteurs peuvent influencer positivement la décision de donner. Dans les communautés autochtones et latino-américaines, par exemple, le fait de connaître personnellement quelqu’un ayant reçu une greffe peut inciter à s’informer davantage et à poser les gestes nécessaires.
Enfin, plusieurs mythes persistent, comme l’idée qu’un âge limite existe pour être donneur, ou encore la peur que les organes soient prélevés avant la mort réelle du donneur. Pourtant, les faits sont clairs : on peut donner à tout âge – le plus jeune donneur avait 48 heures, et le plus âgé, 92 ans.
Transplant Québec espère que cette démarche contribuera à mieux informer la population et à encourager un plus grand nombre de Québécois à dire « oui » au don d’organes.
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